Zapping culturel

Film de ce soir de Christopher Thompson avec Marc-André Grondin et des jeunes acteurs prometteurs.
L'histoire d'un groupe de rock, Lust.

Bon alors j'avoue, mon principal alibi pour voir ce film était Marc-André, le Québécois le plus charmant de l'univers. Quand j'ai réalisé que le pitch était du niveau BB Brunes, j'ai été un peu déçue, mais j'ai regardé quand même, on ne sait jamais. En fait, Bus Palladium m'a fait beaucoup penser au Péril Jeune. Un groupe de potes qui fait des conneries, dont l'un a un tempérament plutôt casse-cou, et qui meurt à la fin ? Déjà vu !

Mais bon, on peut dire que la "bonne surprise" c'est l'apparition de Philippe Manoeuvre dans son propre rôle. Sinon, le film a quand même l'atmosphère un peu puant et bourgeois des tremplins rock parisiens et en tant que simple provinciale, j'accroche pas trop.

Mais bon, les acteurs sont sympas et plutôt doués, alors ça reste un bon divertissement, quoiqu'un peu gentillet.

Film d'hier soir de Matthew Vaughn avec James McAvoy et Michael Fassbender (et Kevin Bacon

Je tiens tout d'abord à exprimer tout mon amour pour Michael Fassbender. Je ne le connaissais pas (je l'ai à peine remarqué dans Inglorious Basterds, mais bon il y avait Brad Pitt alors j'ai une excuse non ?) avant et j'avoue que j'ai eu un coup de coeur pour lui, et maintenant j'ai très hâte de le voir dans Jane Eyre parce qu'il joue Rochester (aka the best villain in the universe of villains).

Bref. A part ça X-Men: Le Commencement est un bon divertissement qui offre une très bonne base à tous les autres X-Men. Sur fond de guerre froide, l'intrigue, c'est le début du "recensement" des mutants dans les années 1960 et de leur rôle auprès de la CIA. Le film nous réexplique la crise des missiles de Cuba et vu comme ça, c'est sûr qu'il doit y avoir du mutant là-dessous. Mais en fait, le véritable enjeu du film, c'est la rencontre, puis l'amitié entre le Professeur Xavier et Magneto, et les raisons pour lesquelles ils finissent par se taper dessus dans les autres films: une profonde différence d'idéologie sur la place des mutants dans la societé.

Et franchement, j'avoue que pour le coup, je suis plutôt du côté de Magneto. Je pense que c'est certainement une volonté des scénaristes de nous faire réfléchir sur tout ça, et de remettre en question nos positions pro-Xavier sur tous les films d'avant. Même si le personnage de Xavier est attachant, j'ai adoré le côté "rentre-dedans" de Magneto et son histoire personnelle qui fait qu'il cherche la vengeance à tous les coups; alors que Xavier est plus dans l'attentisme et le pacifisme mollasson.

Derrière tout ça, plusieurs sous-intrigues intéressantes et touchantes, notamment Mystique, le Fauve et leurs façons d'appréhender leurs mutations et leur place dans la société. Il y a plusieurs séquences très marrantes, comme celle où Xavier et Magneto partent à la recherche d'autres mutants (avec apparition surprise de Wolverine) ou celle où Xavier apprend au Hurleur à se servir de ses pouvoirs. Et quelques scènes bouleversantes comme la scène de Magneto et la parabole qui révèle toute la puissance du jeu de Michael Fassbender et James McAvoy, ou la scène ou le jeune Eric se voit forcé d'utiliser ses pouvoirs devant Schmidt (Kevin Bacon) pour éviter le meurtre de sa mère.

Le seul point faible du film ? L'absence de teaser après le générique. On y a cru, on est restés jusqu'au bout (on n'était plus que 13 à la fin sur une salle de 200 personnes environ), et puis plus rien ! C'était un peu décevant pour le coup, d'autant plus qu'il paraît qu'une suite (ou plusieurs) est prévue; mais bon, ça n'a pas non plus entâché la qualité du film.

Je me suis replongée récemment dans les tubes de ma jeunesse et du début de mon adolescence, soit du milieu des années 1990 à 2005 à peu près. Sur le net, en creusant un peu, on retrouve à peu près n'importe quelle chanson qui passait à l'époque à la radio, et mine de rien, ça rend un peu nostalgique.

Bon, la première chose à laquelle on pense, c'est évidemment les boys bands et girls bands, des 2Be3 aux Spice Girls en passant par Alliage. Ma préférence va quand même aux Worlds Apart et à leurs chemises colorées et accents british (Je te donne toutes mes difféwences). Eux au moins, ils n'avait pas l'air de se prendre trop au sérieux. Evidemment il y avait aussi les Hanson et leur unique tube, Mmmbop, qui, je l'avoue, passe très souvent sur mon lecteur.

Après les boys et girls bands vinrent les groupes un peu plus sérieux du côté des Etats-Unis: les Destiny's Child et Outkast. J'étais carrément super fan des Destiny's et de leurs chorégraphies pêchues; sans parler de leurs harmonies vocales de folie. Outkast m'a surtout marquée avec Mrs Jackson et son clip trop mignon avec plein de bébés animaux (la carte "bébés animaux" a également été jouée par Weezer).

Il y a eu évidemment les bons vieux tubes de Janet Jackson et Jennifer Lopez, et je me rappelle de Michael Jackson (Black or White) et de ses beaux neveux les 3T.
Le gros tube de ma jeunesse a été La Tribu de Dana par Manau, mais j'avoue qu'en retrouvant ces vieux tubes, ceux qui m'ont le plus marquées sont ceux qui passaient sur NRJ ou Skyrock: le rap/R'n'B français.

Il y avait du bon, quand même. Sans parler d'IAM ou MC Solaar qui sont bien évidemment au dessus du lot, j'adorais Une Princesse Est Morte de KDD, ou J'Voulais de Sully Sefil. Il y avait évidemment les Neg'Marrons avec qui on été déjà tous pré-nostalgiques, ou encore Organiz et leurs grosses voix (ils chantaient en anglais et ça me faisait rêver...), ou encore l'incomparable Nuttea dont j'adore encore l'album.

Ceci dit, j'ai eu un gros coup de coeur (à nouveau) pour deux vieux tubes dance:

Sonique: If Feels So Good
Robert Miles: Children

Je crois que c'est dans le domaine de la dance/electro que les 90s ont été le plus innovatrices et que ce sont ces tubes qu'on retiendra le plus longtemps (avec La Tribu de Dana parce que rien ne dépasse le rap celtique).

Film d'hier soir de David Fincher avec Brad Pitt, Morgan Freeman et Kevin Spacey.
Deux inspecteurs de police enquêtent sur des meurtres bizarres évoquant les sept pêchés capitaux.

Se7en, c'est encore un de ces films que toute ma famille a vu sauf moi. Quand j'étais plus jeune, le week-end, on se faisait souvent des soirées ciné de plusieurs heures, avec en général deux films de suite. Sauf que, moi qui avais besoin de sommeil, je zappais souvent le deuxième film pour aller au lit. C'est ainsi que j'ai loupé des films cultes comme les Star Trek, la trilogie des Die Hard et j'en passe.
Du coup, j'étais la seule à n'avoir jamais vu Se7en hier soir, donc tout le monde s'en fichait autour, donc conditions de visionnage pas optimales...bref.

Je connaissais déjà vaguement le pitch de l'histoire mais j'étais loin de m'attendre à la fin bouleversante. Un thriller bien ficelé avec références littéraires, discussions philosophiques entre inspecteurs et tueur, bref je dirais que c'est ce qu'on appelle un thriller psychologique (mais je ne suis pas sûre, je n'ai jamais trop étudié la terminologie des genres) avec quelques belles scènes d'action. Je lisais quelque part que dans Se7en, la représentation de la ville est dans la même lignée que Blade Runner: sombre, détruite, dangereuse. C'est un peu vrai, et c'est ce qui donne le côté "gloomy" du film; la plupart des scènes de crime, et l'appartement du tueur, sont baignés dans l'obscurité la plus totale.
Encore une fois une belle interprétation de Morgan Freeman, un bon Brad Pitt et un excellent Kevin Spacey (qui n'apparaît pas au générique de début ni sur l'affiche, pour conserver le suspense).

Film d'hier soir de Frank Darabont avec Tim Robbins et Morgan Freeman.
A la prison de Shawshank, Red, condamné à perpétuité, raconte son amitié avec le nouveau venu Andy, un banquier condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme et de son amant.

Sur la liste des 250 meilleurs films d'IMDb, Les Evadés (The Shawshank Redemption en V.O) est le tout premier. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi il dépasse de superbes films comme Inception (classé 9ème) ou Le Bon, La Brute et le Truand (classé 4ème), mais je comprends pourquoi ce film figure dans le Top 10.
Très long, il prend l'allure d'une fresque carcérale qui se déroule sur plus de vingt ans, ce qui nous laisse largement le temps de s'attacher aux personnages principaux (quoique sur ce point, je me suis attachée dès la première minute au personnage de Morgan Freeman). La voix-off (Morgan Freeman toujours) nous accompagne du début à la fin, tantôt pour combler quelques ellipses, tantôt pour quelques considérations philosophiques sur la vie carcérale ou la notion d'espoir.
Dans ce film, le parti est clairement pris du côté des prisonniers, car l'administration pénitentiaire est extrêmement cruelle (agressions, traitements inhumains des prisonniers, voire meurtre sans aucun scrupules). Les causes d'emprisonement des condamnés ne sont d'ailleurs que très succintement évoquées. Ce qui compte, c'est l'amitié entre nos personnages et leur antagonisme: Red, qui se voit refuser ses demandes de libertés conditionnelles systématiquement et a perdu l'espoir de ressortir au point qu'il considère la prison comme sa maison, et Andy, qui a toujours clamé son innocence et nourri l'espoir (qui semble bien vain) d'être un jour blanchi de tout soupçon.
Quelques retournements de situations spectaculaires maintiennent le suspense jusqu'à la "happy end" au bord du Pacifique.

Je suis en train d'écouter le nouvel album de Ben Harper, et sous des accents pop, le vrai Ben Harper est bien là, blues, soul et rock mélangés, morceaux interminables...apparemment sa source majeure d'inspiration est son divorce; moi en écoutant j'ai pas l'impression que ce soit si noir.

Il semble que l'année scolaire 2010-2011 soit l'année Berlin dans ma famille. Tout le monde y va, alors je me suis dit: ich auch !
Je suis allée passer quelques jours dans la capitale allemande avec quelques amis pour fêter la fin des examens (et malheureusement pas la fin de l'année).

La première chose à observer sur Berlin est sa simplicité. Elle n'a pas du tout l'allure d'une capitale: accessible, bon marché (n'est-ce pas Heather), calme (dans certaines rues, on se croirait à la campagne) et très peu stressante (serait-ce dû au nombre impressionnant de vélos qu'utilisent les berlinois pour se rendre au travail ?), Berlin vous accueille à bras ouverts et on s'y sent très vite chez soi.

Evidemment, la ville est chargée d'histoire et possède dix mille facettes: imposante à Mitte, alternative dans les quartiers Est...Le poids des années se sent dans les différentes architectures et n'empêche aucunement Berlin de changer très vite (paraît-il).

Nous avons passé 4 jours très sympas à un rythme pas trop fatiguant, à se ballader le long de la Spree, à manger des repas copieux pour trois fois rien, à goûter aux spécialités locales (Currywurst et Berliner Wasse), à se remémorer nos souvenirs d'allemand qui remontent au lycée, et à humer l'air de cette campagne à la ville dans laquelle je m'installerais bien quelques temps...

J'ai d'ailleurs placé Berlin dans mon top 3 des capitales européennes (qui, il est vrai, ne comprend que 4 villes pour l'instant...) !

Film d'aujourd'hui de 2003, réalisé par Wolfgang Becker, avec Daniel Brühl et d'autres acteurs allemands.

L'année 1990 à Berlin. Le mur est tombé il y a quelques semaines à peine. La mère d'Alex est tombée dans le coma deux jours avant. Pour la protéger à son réveil, Alex, sa soeur et leurs amis recréent la vie en RDA dans un Berlin qui ne cesse de se moderniser.

J'avais déjà vu Goodbye Lenin il y a quelques années, mais depuis que je suis rentrée de mon week-end à Berlin, j'avais très envie de le revoir. Un film tendre et malicieux, dont le sujet est moins la RDA que la vie d'une famille dans une période cruciale de l'histoire allemande. Avec leurs JT de bric et de broc, Alex et son ami me font furieusement penser aux personnages déjantés de Soyez Sympas, Rembobinez; et la BO de Yann Tiersen rappelle évidemment Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (on y retrouve d'ailleurs un titre). Daniel Brühl et son physique avantageux ne gâchent rien dans ce film qui fait rire et pleurer; un très bon moment.

Bon, par contre on ne voit pas énormément Berlin, mais y être allés et connaître un minimum de contexte sur la chute du mur aide à comprendre le film.

Film de jeudi dernier de Peter Jackson avec Mark Walhberg.

L'histoire d'une jeune fille assassinée par un voisin à l'age de 13 ans, qui hante la vie de sa famille et cherche à leur faire comprendre les circonstances de son assassinat.

Une intrigue assez poignante et un déroulement émouvant. Peter Jackson signe ici une adaptation réussie (oui bon, j'ai pas lu le bouquin encore) d'un best-seller du début des années 2000. Ce mélange macabre et poétique sert de métaphore à la vie et à la mort. Monsieur Peter Jackson nous montre sa maîtrise des effets spéciaux qui, aussi kitschs soit-ils, n'ont servent pas moins le message du film à la perfection. Les interprètes sont très bons et les personnages attachants. La BO et l'ambiance 70s nous plongent dans une atmosphère tour à tout bienveillante et malsaine...

Un film réussi pour moi !